de Sarah DUNANT "poison mortel"

Il était si tôt que même le chauffage central n'avait pas commencé ses gargouillements. Je jetai un coup d'oeil à mon réveil et appuyai sur le bouton avant que la sonnerie ne m'explose aux oreilles. 5h24.
Je restai quelques instants les yeux grands ouverts dans le noir à écouter la nuit. Londres était aussi silencieuse que possible... Juste quelques oiseaux déboussolés confondant la lumière des lampadaires avec les lueurs de l'aube, et un ou deux ronflements de moteur. Noctambules attardé ou malheureux obligé de se lever tôt, comme moi ?