"Privée de
bonbecs" de Susie MORGENSTERN
Myriam est prise un
jour de symptômes bizarres. Une soif terrible, insatiable. Des
nausées. L'énurésie. Des fringales subites. Des
malaises. Le verdict tombe : le diabète. Myriam la gourmande
qui gardait la ligne haricot vert quoi qu'elle mange va devoir suivre
un régime. Myriam la championne de natation va devoir doser
ses efforts. Myriam l'insouciante va devoir se surveiller en
permanence. Du coup, elle se met à s'intéresser aux
gens biscornus, cassés par la vie, comme elle : le peintre
Frida Kahlo, l'aviatrice Jacqueline Auriol. Et elle devient aussi
plus attentive à ses parents, à sa mère
inconsolable de la mort de son frère jumeau, à son père
qui a vieilli de dix ans en quelques mois. Et ce sucre qui fait
n'importe quoi dans son corps va mettre du sel et du piment dans la
vie de Myriam.
Il est tour à tour
inquiétant, bienveillant, serein, nostalgique et pourtant
c’est une statue. Une statue de lion, à l’entrée
d’un village chinois, qui, depuis des siècles veille sur ses
habitants. Il joue le rôle de protecteur, de vecteur de
mémoire, lien entre les âges de la vie et les
générations.
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